[Hors-série] FAQ des 1 an de tchik tchak

# 45 - ... Bon anniversaire petit projet !

Hello 👋🏼

Bienvenue dans ce numéro 45 de tchik tchak !

Pour rappel, tchik tchak c’est la newsletter sur l’écriture avec des solutions & des idées. Elle s’adresse à tous ceux qui sont curieux et qui veulent écrire, professionnellement ou non, que ce soit des histoires ou des scénarios.

Un petit clic pour un gros soutien

(Ce mail est peut-être trop long pour les boites mail. Ce qui n’est pas très gentil car c’est mon anniversaire quand même et qu’il faut vraiment lire ce qu’il y a à la fin. Bref, cliquez pour le lire dans votre navigateur)

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Yay ! Bon anniversaire

tchik tchak, la newsletter sur l'écriture

!

Vous savez que j’aime les chiffres et les listes, donc voyons ce que ça représente 1 an de tchik tchak :

• 45 numéros (répertoriés dans ce joli sommaire)

• lu dans 57 pays

• en tout + de 105 000 lectures (🤯)(🤯)

• d’un premier numéro envoyé à 232 abonné·es (🫶🏻) à + 2 430 abonné·es pour ce 45ème

Et surtout toujours du plaisir à l’écrire ! De la confiance retrouvée ! Un sentiment d’être utile ! Yay !

Et si on FAQ ?

“De quelle manière faire cette newsletter t’aide dans ton travail d’écriture (ou pas) ?” - Samuel

Elle m’aide beaucoup car outre les sentiments d’autonomie, d’indépendance et d’utilité qu’elle me procure, elle m’aide aussi à prendre de la hauteur et à regagner confiance.

Les deux se nourrissent vachement car quand je bloque du côté écriture, je change de casquette et aborde la problématique en mode “Hmm, quelle méthode créer pour me débloquer ?” et zou, ça peut débloquer et faire un nouveau numéro dans les tuyaux, une pierre deux coups.

“Quels sont tes projets pour cette newsletter ?” - Sophie

Le projet n°1 c’est de continuer à prendre du plaisir à l’écrire, ça c’est la condition sine qua non.

Ensuite le projet n°2 c’est de continuer à maintenir mon cap et mon exigence sur ce que je propose.

Après, tout va très vite, et il y a 1 an je pensais que je ne pourrais plus jamais écrire (vraiment, je pensais que les mots ne viendraient plus) et maintenant me voilà tous les samedis matins à papoter, à préparer un bouquin… Bref, beaucoup de changements en un an.

Donc, si je suis tout à fait honnête et que je prends le sens du vent, je dirais que désormais il y a un troisième projet : arriver à vivre de tchik tchak d’une manière ou d’une autre, et pourquoi pas diversifier ce que je propose (notamment des ateliers en petits groupes et en réel ?)(un podcast ?)(d’autres bouquins ?)(des gourdes en bambou ?).

“Pourquoi/Comment as-tu décidé de devenir scénariste ?” - Sophie

Alors ce qui est marrant c’est que je n’ai pas vraiment décidé de devenir scénariste. À l’époque, je sortais d’un CDD chez Studiocanal où j’avais passé mon temps à lire des scénarios (c’était mon travail hein, je ne me cachais pas dans les toilettes comme une addict pour lire en cachette).

Quand je me suis retrouvée au chômage et qu’on m’a parlé d’un fait historique qui m’a scotché¹, je ne me suis pas posée de question, j’en ai écrit un scénario. À aucun moment je ne me suis demandé ce que j’allais en faire, et si ça allait être dur etc. Je l’ai sorti en 2 mois avec toute mon innocence et mes convictions.

Ensuite personne n’a voulu le lire, peut-être parce que “Fait historique Roumanie 1970” ne sont pas des bons mots-clefs, ou peut-être car je n’ai pas fait d’école de cinéma, que je n’étais dans aucun “bon” réseau etc… Qui sait.

Mais j’ai postulé au Prix du Scénario (ex-Prix Sopadin), j’ai été sélectionnée, et ô, surprise, j’ai eu le Grand Prix ! Du coup le lendemain, les producteurs ont retrouvé mon mail, et ils voulaient bien lire ce scénario que je leur avais envoyé des mois auparavant, ce qui était RIGOLO pour dire le moins.

Entre temps j’avais retrouvé un boulot, et pendant ce nouveau CDD j’ai écrit un autre projet qui a eu aussi eu prix (la Bourse Beaumarchais SACD Séries TV). À la fin du CDD ma boss ne m’a pas proposé de CDI pour ne pas que j’hésite à tenter ma chance à temps plein dans l’écriture (puis je pense que j’étais vraiment nulle aussi). Voilà mon Monde Ordinaire - séquence 1. C’est ensuite que les ennuis ont commencé 😅

“Qu’est-ce qui t’inspire ?” - Julia

J’adore les personnes qui ont une approche décalée sur leurs sujets, aussi pointus soient-ils. Exemple : en ce moment je lis le livre de Mike Schur (co-créateur de Parks & Recreation, The Good Place, entre autres), How to be Perfect? The Correct Answer to Every Moral Question.

C’est une sorte de guide sur comment vivre une vie éthique et pour cela, il explore plein de thèses philosophiques à ce sujet… Et c’est vraiment de la philo. Mais c’est très très drôle et tout à fait accessible.

Ça, ça m’inspire vraiment : comment l’humour permet d’agrandir le cercle et rendre concrètes des idées abstraites pour pouvoir s’y connecter.

“Il sort quand ton livre ? 💝” - Mathilde

La sortie est prévue en septembre 2025² !

Je viens d’envoyer ma V1 à mes éditrices, et même si j’oscille entre “c’est bien” et “c’est nul”, je crois que j’ai réussi à conceptualiser une nouvelle approche d’écriture de scénario, approche qui répond à ce que j’ai toujours trouvé difficile à faire : lier la transformation interne du personnage aux péripéties de la structure.

(Comme vous le voyez là je suis plutôt dans une phase de confiance, dans deux jours je m’écroule en trouvant que c’est un ramassis de banalités, que je ne sais pas écrire et que je suis une fraude)(c’est la vie que j’ai choisie).

“Combien de temps te prend la conception d’un numéro ?” - Alice

Un numéro me prend en moyenne deux journées pleines.

Après il y a des petites spécificités pour ceux où j’essaye vraiment d’inventer des méthodes ou des outils, comme l’Atelier des Contradictions ou même le Tableau des Clashs du dernier numéro qui m’ont pris bien plus de temps que ça.

Mais dans l’ensemble la réflexion + recherches + réflexion à nouveau + rédaction + relecture = 2 journées.

“Pourquoi laisses-tu ta newsletter gratuite ? (Non pas que je souhaite qu’elle passe en payant, mais je suis curieuse)” - Lena

La newsletter reste gratuite car ça a toujours été son ambition : être accessible au plus grand nombre (même si vous pouvez évidemment me soutenir à hauteur de 5€ / mois, et énorme merci pour tous mes mécènes ❤️).

Mais comme je continue à faire mon chemin sur la route du “Ton Travail Pour Cette Newsletter A De La Valeur - Assume Le Bitch³”, j’ai tout récemment pris la décision, avec ma core team⁴, de passer toutes mes archives en payantes.

C’est-à-dire que les anciens articles ne sont plus en open bar sur internet. Soit vous étiez abonné et vous les avez dans vos mails, soit vous n’étiez pas abonné et vous avez accès à toute la librairie pour 5€ (et abonnez-vous pour ne pas louper les autres à venir)(en gratuit ou en payant du coup).

“Comment tu fais pour avoir toujours de nouvelles idées de numéro ?” - Chloé

J’ai un super système Notion, évidemment 😎 Pour la Captation, j’ai une petite extension Notion qui me permet de capter tout ce que je croise sur internet et qui m’inspire (j’en parlais ici). Et sinon j’essaie régulièrement de me poser une demi-journée pour chercher des sujets.

Par exemple, à l’heure où j’écris ce numéro, j’ai une cinquantaine de sujets en attente d’être creusés. Et peut-être qu’en m’y plongeant je me rendrai compte qu’un sujet mérite plusieurs numéros, donc j’ai de quoi voir venir !

“C’est quand que tu me co-crédites ?” - Bihan

Quand tu feras autre chose que mettre tes fesses sur mon clavier.

Bihan c’est mon chat, je ne permettrais à personne d’autre de mettre ses fesses sur mon clavier.

“Selon toi, est-ce que tout est politique dans un film” ? - Lisa

Absolument. Tout ce qu’il y a dans un film est la conséquence d’un choix, et tous ces choix incarnent nos points de vue sur une situation donnée (que ce soit un choix par “défaut”, qui illustre donc ce qu’on considère comme la norme, ou que ce soit un choix réfléchi et donc plus intentionnel, qui est sûrement fait de telle sorte à soutenir ou appuyer un message).

Ces choix sont donc liés à nos convictions et valeurs, un film est donc forcément politique, CQFD.

(Même acheter de la compote c’est politique. Quelle marque ? Dans quel magasin ? Sucre ajouté ? Sans sucre ajouté ? Pas de compote ?)(Pas de compote = la Droite)(La Droite préfère les fruits en sirop car il y plus de liquidités).

“Si tu pouvais changer quelque chose dans le monde des scénaristes, quel élément supprimerais-tu sans remords ?” - Cyrielle

Je suis très déçue que tu n’aies pas mis un S à “quel” et “élément” car tu me compliques bien la tâche. Mais le challenge n’en est que plus beau.

Pour te répondre je dirais… L’URSAFF LIMOUSIN⁵.

“Quel est le numéro dont tu es la plus fière ?” - Pierre

Ooouh, c’est une bonne question. Je crois que le premier numéro dont j’ai été vraiment fière c’est celui sur la fiction historique, avec la boussole Stéphane Bern.

J’ai commencé en écrivant des fictions historiques donc ce numéro me tenait vraiment à coeur (tout comme Stéphane Bern)(Fun Fact : à la compote et aux fruits en sirop, les Royalistes préfèrent les fruits confits).

Après, pour revenir à la question de Pierre, il y a différents types de fierté :

• Fierté d’être allée au bout de mon délire & qui m’aime me suive : Comment survivre pendant les phases d’attente avec le parallèle avec les mamans tortues

• Fierté d’avoir réussi à expliquer un truc que j’ai mis longtemps à comprendre moi-même : la série sur le thème, évidemment

• Fierté de m’être livrée un peu plus “intimement” : Mes 7 Questionnements Incessants

• Fierté car je ne pensais pas qu’ils allaient autant résonner : l’Atelier sur comment faire des arbres de décisions ou Comment faire taire son critique intérieur, avec ce bon vieux Blaise

“J'entame une série audio et j'aimerais savoir si, à part écrire avec les oreilles, tu vois d'autres spécificités d'écriture liées à ce format ?” - Alexandra

Je n’ai jamais écrit pour l’audio, mais là comme ça, je dirais de vraiment exploiter ce que t’offre l’audio, c’est-à-dire bien travailler les sons d’ambiance, les silences, etc… 

Par exemple, au lieu d’avoir un perso qui dit « oh oh, je viens d’arriver à l’usine, ça va Régis ? », mettre une ambiance sonore où on comprend direct qu’on est à l’usine et juste faire dire au perso « ça va Régis ? » (ou plutôt « bah il est où Régis ? » ou « t’es tombé de ton lit Régis ? » pour de suite enclencher sur du conflit) 

(Et oui, en tant que leader de la CGT, les fruits préférés de Régis sont les fruits rouges)(c’était facile, ça tu vois Pierre, je n’en suis pas très fière)

“Comment est-ce qu’on peut avoir un autocollant tchik tchak ? 👀” - Jérémy

Bonne question ! J’ai eu ce joli cadeau d’anniversaire il y a maintenant plus de 8 mois, et à part en donner aux copains je n’ai pas encore réfléchi à comment les distribuer. Faudrait que j’organise un petit truc à l’occasion, mais ce sera sûrement en 2025, une fois que j’aurai l’esprit plus libéré !

✌🏼

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Cette semaine dans la boîte à inspirations et recommandations, nous avons :

🗞️ On poursuit l'histoire des adaptations littéraires au cinéma pour la Revue de la Cité européenne des scénaristes ! Dans ce deuxième épisode, on traverse les années 50 et 70, en passant par :

• L'âge d'or des films noirs adaptés de la littérature hard-boiled des années 40 ;

• Les récits épiques qui trouvent une toile à leur hauteur avec les avancées technologiques ;

• Et la Nouvelle Vague qui s'empare de récits non-linéaires, permettant ainsi d'expérimenter une nouvelle forme de scénarisation des histoires.

© Nelson Jolivet / La Cité européenne des scénaristes

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Dans le prochain tchik tchak…

… la semaine prochaine c’est la pause habituelle post-[Hors-série], je reviens le samedi d’après pour un feat. Lire & Ecrire en compagnie de

Julia Marras

!

À dans deux semaines !

Pauline

1. Le décret 770 sous Ceaucescu en Roumanie qui obligeait les femmes à avoir au moins 4 enfants avant 40 ans.

2. C’est d’ailleurs très bizarre, en tant que scénariste, de vous dire que ce sur quoi je travaille maintenant sortira pour sûr dans 11 mois, car jusqu’à présent l’écriture de scénario n’était qu’une grande marche arrière où tout est sur la sellette à toutes les étapes et que 0,00001% des projets existent in fine.

3. Je me parle ainsi dans une optique d’empowerment à l’américaine, mais oui, c’est très vulgaire, désolée maman.

4. Je prends toutes mes décisions avec ma core team.

5. Cela n’a rien à avoir avec ma région que j’aime, ils se sont juste installés à Limoges.