Les 4 types de promesses narratives à tenir (si vous ne voulez pas décevoir) (1/3)
# 69 - ... ou comment poser les bases de ton histoire dès les premières scènes
Hello 👋🏼
Bienvenue dans ce numéro 69 de tchik tchak !
Pour rappel, tchik tchak c’est la newsletter sur l’écriture avec des solutions & des idées. Elle s’adresse à tous ceux qui sont curieux et qui veulent écrire, professionnellement ou non, que ce soit des histoires ou des scénarios.
Avant-propos : ce numéro est le premier d’une mini-série en 3 épisodes sur les trois grandes forces qui tiennent un récit debout du début à la fin :
Promesse → Progrès → Résolution.
Aujourd’hui, on commence par la première brique : la promesse narrative.
En un coup d’oeil :
L’importance de savoir dans quoi on s’engage
Les quatre types de promesses narratives à clarifier
La boîte à inspirations et recommandations
Quand on écrit une histoire et qu’on souhaite qu’elle soit lue par un autre humain, on lui fait implicitement une promesse tacite :
“Voici le genre d’histoire que tu vas vivre. Voici ce que tu peux espérer. Voici ce que je m’engage à te raconter. Reste avec moi et pose ton téléphone.”
Mais le piège, c’est qu’on fait tous des promesses sans le savoir. Et c’est comme ça qu’on peut trahir son récit sans le vouloir. Et l’humain reprend son téléphone, scrollant à tout va pour oublier cette trahison déceptive, perdant encore un peu plus foi dans l’humanité.
Pour le bien de l’humanité, donc, et de notre structure cérébrale, je vous propose un double outil :
→ D’abord une formule intuitive, pour clarifier en une phrase ce que vous promettez dès le départ.
→ Puis une mini-checklist pour vérifier que les éléments de votre histoire sont alignés avec ce que vous avez en tête, et donc espérer que votre public s’y retrouvera.
J’espère que la promesse est claire, plongeons 👇🏻
L’importance de savoir dans quoi on s’engage
Dès les premières pages, votre public cherche un signal clair :
Est-ce que je reste ? Est-ce que je m’investis ? Est-ce que ça vaut mon attention ?
Si ce signal est flou, il hésite.
S’il est trompeur, il décrochera plus tard et se sentira frustré.
Mais si ce signal est juste… il s’accroche car il veut savoir comment vous allez tenir votre promesse (ou la détourner).
(C’est d’autant plus vrai si vous écrivez un scénario, où tout le plan marketing doit être décelé et évident dans les 3 premières pages. Si votre producteur n’arrive pas à “comprendre” le genre de votre histoire et comment elle pourra être vendue à l’équipe marketing en 2-3 mots clés, vous êtes mort·e).
C’est pourquoi cette notion de promesse est primordiale : c’est l’ingrédient qui rend votre public accro à votre histoire, comme un petit shoot de sucre, et qui rassure les commerciaux qui entoureront votre film, avec ce même petit pic glycémique.
En plus, sans promesse, pas de progression, et pas de payoff (= résolution). Bref, tout commence ici.
Si vous n’avez pas encore votre promesse, voici un petit texte à trou pour commencer à l’esquisser :
“Dans les 5 premières minutes de mon film / pages de mon roman, je veux que mon public comprenne que ______ (type d’histoire, univers, atmosphère).”
“Il va rire / trembler / être touché par______ (l’élément clé qui provoque ces émotions).”
“Le cœur du problème, c’est______ (le blocage, l’obstacle, la quête, etc.).”
“Mon personnage est persuadé que______ (croyance, illusion, désir qui le pousse à agir).”
Remplir ce texte à trou donne déjà une ébauche de promesse.
Mais contrairement à ce que disait Louis XI (“En politique, il faut donner ce qu’on n’a pas, et promettre ce qu’on ne peut pas donner” ce qui montre qu’on se fout du monde depuis des siècles), nous on va devoir aller plus loin ; on va devoir livrer.
Passons donc à la question suivante, cruciale : votre début d’histoire montre-t-il vraiment ce que vous voulez promettre ?
Pour cela, il y a quatre pièces du puzzle à emboîter 👇🏻